• L'histoire de Cabourg, par MarineUN PEU DE GÉOGRAPHIE…

    Cabourg est une commune française située dans le département du Calvados, en région Basse-Normandie, entre Caen et Deauville.
    Elle fait partie de la Côte Fleurie.
    La ville est située en bord de mer aux portes du Pays d’Auge et est une importante station balnéaire de la Manche.
    Elle est peuplée de 3 800 habitants, appelés les Cabourgeais.
    Cabourg est sous l'influence d'un climat océanique, avec des étés doux et des hivers frais.

    UN PEU D’HISTOIRE …


    DE 1853 À 1860

    En 1853, Cabourg n’est qu’un bien modeste village de pêcheurs se nourrissant de pain, fait avec le blé des quelques champs avoisinants gagnés sur le marais, et surtout le poisson conservé dans des fosses dites " salines " près du pont. 



    HENRI DURAND-MORIMBAU CRÉÉ LA STATION BALNÉAIRE CABOURG
    C’est alors qu’un homme d’affaires et avocat parisien, Henri Durand-Morimbau, séduit par la beauté naturelle du site qu’il contemple depuis la Pointe aux Lapins (actuelle pointe de Cabourg), décide d’en tirer parti en créant, à la place des dunes et des quelques herbages qui séparent le " Vieux " Cabourg de la plage, une station balnéaire, une ville nouvelle de " Bains de mer.


    L'histoire de Cabourg, par MarineLE PLAN DE LA VILLE EN ÉVENTAIL PAR PAUL LEROUX
    Il constitue une Société Thermale, au capital de 12 millions de francs par actions au porteur, de 500 francs chacune, qui achète toutes les dunes riveraines de la mer et, bientôt, sous sa direction et sous le crayon de Paul Leroux, jeune architecte de Caen, naît le plan si remarquable et original, en forme d’éventail ou mieux de théâtre gréco-romain, de " Cabourg-les-Bains " : des chemins destinés à devenir des avenues (les escaliers desservant les gradins) sont tracés, convergeant vers un point central, le Casino (la scène). Derrière le Casino, le Grand-Hôtel (le mur de scène).
     


    L'histoire de Cabourg, par MarineCONSTRUCTION DU "PREMIER" CASINO
    Aussitôt le nivellement des dunes réalisé, la Société construit un vaste Casino en bois, dont la " première pierre " est posée solennellement le 9 mai 1854 par Achille Collin, Chef d’Exploitation de la Société Thermale, représentant Henri Durand-Morimbau, Directeur Gérant, et plante des centaines d’arbres le long des avenues encore " virtuelles".
     
    Mais les ressources financières s’épuisent vite et les travaux n’en sont qu’à leur début. C’est alors qu’en 1855, deux nouvelles Sociétés sont créées : la Société des Bains de Mer de Cabourg et la Société Civile et Immobilière.

    L'histoire de Cabourg, par Marine

     

     

     

     

    1860 : PARIS - CABOURG, PLUS DE 7 HEURES DE ROUTE
    Restent deux handicaps pour le développement de cette nouvelle station de Bains de Mer : l’absence d’hôtel et un voyage encore bien long de Paris à Cabourg : plus de 4 heures, en 1860, pour atteindre Lisieux au départ de Saint-Lazare puis 3 heures en " omnibus ", tiré par deux chevaux, via Manerbe et Annebault où l’on " relaie " avant d’atteindre enfin Cabourg. Au total, plus de sept heures de voyage …

    DE 1861 À 1891

    L'histoire de Cabourg, par MarineEn 1861, M. Deschange fait construire un Grand Hôtel, en bordure même du rivage près duquel jure singulièrement le Casino en bois. En 1867, M. Isouard, nouveau propriétaire du Grand Hôtel, décide de faire construire un nouveau Casino, en pierre cette fois, bien distribué, composé notamment d’une vaste salle entourée de galeries et de balcons, longue de 30 mètres, large de 12, haute de 12 également, pouvant contenir 2.500 personnes pour des spectacles, concerts, bals, réunions…

    L'histoire de Cabourg, par Marine

     

     

     

     

     

     

     

    CABOURG GRANDIT PETIT À PETIT
    Pendant les vingt-cinq années qui suivent, Cabourg se développe régulièrement ; cachées dans de véritables nids de verdure, à l’ombre des avenues, des villas coquettes et confortables se construisent ; les dunes qui longent la mer se garnissent de chalets et de villas.
     
    Villa  Kerneva  L'histoire de Cabourg, par Marine                                                      

     

     

     

    Villa MaximeL'histoire de Cabourg, par Marine

     

     

    TRANSPORT : LES LIGNES FERROVIAIRES SE MULTIPLIENT
    Dans les années 1860 à 1890, les moyens de communication par fer vont fortement s’améliorer avec la construction :
    De la ligne Paris - Lisieux en 1855, prolongée jusqu’à Trouville en 1863 puis jusqu’à Dives - Cabourg en 1884
    De la voie Mézidon - Dives inaugurée en 1878
    Et du tramway Decauville (train à voie étroite de 0,60 mètre), fonctionnel en 1893, qui relie entre elles, vers l’ouest, les plages du Home, de Franceville-Plage, de Sallenelles et permet, en changeant à Bénouville, de gagner Caen (Courtonne - Saint Pierre) par un trajet pittoresque sur la berge ouest du canal.

    1883 : CONSTRUCTION DE L’HÔTEL DE VILLE
    L'histoire de Cabourg, par MarineEn 1883 est construit, à l’emplacement de l’insalubre Mare Saint-Michel, un imposant mais élégant édifice qui regroupe la Mairie, l’Ecole des garçons en entrant à droite et le bien modeste et inconfortable bureau des Postes et Télégraphes à gauche, remplacé après la première Guerre par un vaste Bureau, situé juste en face.

     

    L'histoire de Cabourg, par Marine
     

     

     

     

     

    1887 : CONSTRUCTION DE LA DIGUE
    L'histoire de Cabourg, par MarineEn 1887, une digue-promenade est construite par un Syndicat de propriétaires, inquiets de l’érosion incessante et menaçante de la mer, digue longue bientôt de 1.800 mètres. En 1912, la Ville acceptera d’en reprendre les charges d’entretien.


     


    L'histoire de Cabourg, par Marine

     

     

     

     

     

    DE 1892 À 1918

    En 1892, Charles Bertrand devient propriétaire des Grands Etablissements de Cabourg, membre du Conseil Municipal en 1894 puis Maire en 1896.
    Il complète ces équipements par la création du Garden-Tennis, près de l’Eglise, puis du Golf, près de l’Hippodrome de Cabourg (ce dernier alors situé au Home). La ville se structure. 

     
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    LES VILLAS FLEURISSENT AUTOUR DES JARDINS DU CASINO ET DANS CABOURG
    Charles Bertrand reconstruit le Grand Hôtel actuel inauguré le 7 juillet 1907, puis le Casino, en 1909, dont les architectes sont Mauclerc et Viraut, architectes qui contribueront, surtout le premier, à la réalisation de nombreuses villas superbes et cossues, notamment autour des Jardins du Casino, entre 1880 et 1914.
    CABOURG "STATION CLIMATIQUE"
    Ces villas sont principalement achetées par de riches propriétaires trouvant en la "Reine des Plages" l’air iodé, sain et vivifiant dont les pouvoirs bienfaisants sont déjà fort recherchés et qui permettront le classement de Cabourg en " Station climatique ".
    ANIMATIONS ESTIVALES
    Chaque été, des troupes d’opérette et d’opéra-comique, composées d’artistes des meilleures scènes parisiennes, des cirques viennent se produire devant des parterres de touristes en villégiature.

    PROUST À CABOURG
    L'histoire de Cabourg, par MarineC’est d’ailleurs pour soigner son asthme chronique que l’un des plus illustres visiteurs de Cabourg, Marcel Proust, séjournera chaque été, de 1907 à 1914, au Grand Hôtel " où il se sent bien ".
    Observateur attentif, il guette dans ce palace la vie tourmentée de la haute bourgeoisie et de l’aristocratie qu’il décrira dans des pages inoubliables et fascinantes de A la recherche du temps perdu, notamment dans son second tome, A l’ombre des jeunes filles en fleurs, où Cabourg se retrouve pour l’essentiel sous le nom de Balbec.

     

     

     

     

    LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
    La Grande Guerre éclate au cœur de l’été 1914, moment où la Reine des Plages vit, insouciante, au rythme des fêtes et des spectacles. Mais, même éloignée du front, la transformation du Grand Hôtel en " Hôpital dépôt de convalescents " va bien vite, et cruellement, rappeler aux habitants la dure réalité du conflit.


    DE 1919 À 1926


    Puis vient l’entre deux guerres, période étirée entre le souvenir (inauguration du Monument aux Morts pour la Patrie le 17 juillet 1921, noms de rues ou d’avenues données en souvenir des héros) et les années folles. 






    ANNÉES FOLLES : NOUVELLES CONSTRUCTIONS
    Les spectacles se multiplient, la mode se transforme, le sport se développe. Le Normandy Hôtel, l’Office de Tourisme, petit édifice romantique et son banc (sur son flanc nord) remarquable, sont construits ; la salle du restaurant du Grand Hôtel, l’ "Aquarium " de Proust, s’élargit sur la terrasse nord…
    LES GRANDS RENDEZ-VOUS DE CABOURG
    Cabourg retrouve son attrait touristique et connaît de grands rendez-vous, par exemple au Golf ou au Tennis. Ainsi, en 1926, le Court Central du Garden, l’un des premiers construit en béton en France, accueille la finale de la Zone Européenne de la Coupe Davis (24 au 26 juillet).
    Les célèbres et sympathiques Quatre Mousquetaires viennent fouler la terre battue du Garden dans un hémicycle de gradins du meilleur goût : Henri Cochet, Jacques Brugnon, René Lacoste et Jean Borotra l’emportent facilement sur les anglais C. Crole Rees, J.C Gregory, C.H. Kingsley et le géant O.G. Turnbull.
    En 1929 le nouvel Hippodrome du " Vieux Cabourg " est inauguré.
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    LES HÔTES ILLUSTRES DE CABOURG
    Cabourg abrite des hôtes illustres : Raymond Poincaré, ancien Président de la République (villa Green Cottage) ; Fernand Renault, le célèbre constructeur d’automobiles (Sweet Home) ; Jacques de Lacretelle, de l’Académie Française ; Charles Levadé, compositeur… Les hôtels se multiplient, les fêtes sont légion. 





    DE 1927 À 1939

    Le décès brutal de Charles Bertrand le 30 janvier 1927, maire de Cabourg pendant 31 ans, va entraîner une période de dissensions municipales et de divisions.
    CRISE ÉCONOMIQUE
    La grande crise économique génère une période de stagnation touristique malgré les congés payés de 1936, qui popularisent les bains de mer. On se demande même, en 1937, si l’on ne doit pas fermer définitivement le Grand-Hôtel ! Seule la Fête de Fleurs connaît encore le succès. 



    DE 1940 À 1946

    Survient la Seconde Guerre Mondiale. La " drôle de guerre " entraîne un arrêt brutal de toute activité touristique. Les préoccupations sont ailleurs. Le Havre est bombardé, notamment ses " docks " et les réfugiés sont logés dans les grandes villas d’estivants réquisitionnées. Le pont de Cabourg échappe de peu aux nombreuses bombes allemandes. 



    CABOURG OCCUPÉE PAR LES ALLEMANDS
    La défaite consommée, les vainqueurs arrivent : les premiers " occupants " seront deux officiers allemands aperçus à la terrasse du Central ; la Mairie est contrainte de réquisitionner des voitures de cabourgeais, en particulier les fameuses tractions avant… Le Grand Hôtel et le Casino sont occupés à leur tour ainsi que d’autres grandes villas en bord de mer ; la Kommandantur s’installe d’abord avenue de la Mer puis avenue de Bavent.
    CABOURG : VILLE DE REPOS POUR LES ALLEMANDS
    Cabourg est considérée comme une ville de repos et de détente pour les allemands des environs, avec " 3 maisons de joie " dont l’une, des Officiers, avenue Bertaux Levillain, deviendra, à la Libération, l’école libre de filles !!!
    Un but de football est aménagé devant le Normandy Home. L’accès à la plage reste libre et les déplacements autorisés.
    1943 : LES OCCUPANTS SÉVISSENT
    Mais à partir de 1943, l’ambiance change, les méthodes de l’occupant aussi : l’entreprise Todt construit des blockhaus (sur la Digue, sur le château est du Grand Hôtel) et aménage un dense réseau " d’asperges de Rommel " et de croisillons anti-chars sur la plage ; la digue reste accessible en certains endroits mais tous les hôtels sont occupés.
    LA PRÉOCCUPATION MAJEURE : S’ALIMENTER
    L’activité commerciale se résume aux seules préoccupations alimentaires mais les rations sont maigres, régulées par des tickets bien restrictifs : par exemple, le J3 accorde 350 grammes de pain par jour pour un jeune.
    Les cabourgeais s’inventent cultivateurs : les jardins se multiplient, le  (même le champ de course !!!), les élevages de poules et lapins aussi, le marché noir s’organise, en particulier avec la campagne ; les pommes de terre deviennent la base de l’alimentation ; les écoles distribuent des vitamines et organisent des sorties pour apprendre aux enfants à cultiver la terre et aussi à " attraper " les doryphores à la main…
    ARRESTATIONS
    La Kommandantur se met à sévir : des arrestations sont opérées notamment de juifs et d’étrangers. Des cabourgeais partent avec le STO. En 1943, l’écoute illicite de la patriotique émission " Les français parlent aux français ", la voix de Londres, se répand et on commence à sentir qu’un événement majeur, le débarquement des Alliés, se prépare.
    LE DÉBARQUEMENT SE PRÉPARE
    Mais où ? Par précaution, les allemands ouvrent les vannes de la Divette : le marais est inondé avec… invasion de moustiques dans les maisons cabourgeaises.
    LA RÉSISTANCE S’ORGANISE
    La résistance s’organise peu à peu : les actions de sabotage se multiplient. Des cabourgeais adultes sont réquisitionnés pour surveiller les lignes téléphoniques.
    La défense passive, organisme civil, s’installe avenue de la Mer : sa mission est d’intervenir en cas de bombardements et de s’assurer de l’absence de lumières le soir ou la nuit. Les raids aériens se font plus nombreux, plus bruyants, plus proches.
    LE 5 JUIN 1944…
    Le 5 juin 1944 au soir, vers 23 heures, la sirène d’alerte mugit pour la dernière fois : elle ne sonnera jamais la fin de l’alerte… La population restante (beaucoup avaient déjà fui vers l’intérieur) entend des ronflements quasi continus. Mais les Jardins du Casino sont minés, la Promenade des Anglais aussi.
    Il est strictement interdit d’atteindre la digue ainsi que toutes les rues situées au nord de l’axe formé par les avenues Clémenceau à l’ouest et Albert 1er à l’est.
    Des habitants montent dans le haut de la Villa Chantereine pour apercevoir l’armada. Des obus passent au dessus de Cabourg, tirés des bunkers de Sarlabot et des Vaches Noires. La population est évacuée jusqu’en Mayenne et Orne. Mais la garnison de Cabourg reste peu combative.
    21 AOÛT 1944 : LIBÉRATION DE CABOURG
    Le 21 août, les Belges de la Brigade Piron libèrent un Cabourg déserté. Les réfugiés reviennent courant septembre. Cabourg ne présente que quelques destructions : surtout l’intérieur des grandes villas transformées en bunkers mais dont l’aspect extérieur n’a pas été modifié ; des canons installés dans la Salle de restaurant du Grand Hôtel sont pointés vers le large… Après la victoire, les prisonniers allemands reviennent aussi, mais pour déminer la plage et la digue.




    DE 1947 À 1970

    En 1947, André Thiers, Maître de Requêtes au Conseil d’Etat, est élu Maire ; il sera réélu jusqu’en 1965.
La France, la Normandie en particulier, se consacrent à la reconstruction. Beaucoup de caennais habitent dans les villas cabourgeaises de nouveau réquisitionnées ; certains y resteront.
    L’équipe Thiers construit le château d’eau avec l’aide des services de la reconstruction.
    RACHAT PAR LA VILLE DU GRAND HÔTEL, DU CASINO ET DU GOLF DU HOME
    Surtout la Ville achète le Grand-Hôtel actuel d’une part (l’aile est, ou "ancienne partie du Grand - Hôtel" étant déjà, depuis mai 1951, vendue en copropriété - première transformation de ce type à Cabourg, mais pas la dernière… ; le Normandy-Home suivra juste après), le Casino et le Golf du Home d’autre part aux héritiers Bertrand.
    BRUNO COQUATRIX À LA TÊTE DU CASINO
    La vie reprend doucement à Cabourg. C’est alors qu’André Thiers appelle, en 1956, Bruno Coquatrix, Directeur de l’Olympia, le célèbre music- hall parisien, à la direction du Casino ; le succès est immédiat ; les vedettes défilent (Edith Piaf, Les Frères Jacques, Jean Richard, Gilbert Bécaud…).
Europe 1 et Moustache assurent une saison 1957 exceptionnelle. Mais bien vite le couple Thiers - Coquatrix se déchire. Cabourg somnole de nouveau. On parle même de modifier l’enseigne du "Casino". 

    JUILLET 1964… UNE JEUNE FEMME SE PROMÈNE EN MONOKINI SUR LA DIGUE
    En juillet 1964, Cabourg connaît une éphémère notoriété nationale et internationale pour un fait divers vestimentaire : une jeune femme se promène quelque temps en monokini sur la digue !!! C’est la première fois en France… Ce ne sera pas la dernière… Mais la plupart des cabourgeais n’ont rien vu !!!


    DE 1971 À 1989

    En mars 1971, Bruno Coquatrix remporte aisément les élections municipales et devient Maire. Son premier objectif est la rénovation complète et l’ouverture à l’année du Grand Hôtel (qui ouvrait seulement du 14 juillet au 30 août !!!).
    Les travaux sont rapidement menés, partiellement subventionnés par le Conseil Général, le reste par un emprunt. La gestion de l’Hôtel en régie municipale directe est décidée.
    Le Casino est confié à l’équipe du Palace de Paris (dirigée par Roland Hubert de Clausade), avec également l’obligation d’ouvrir à l’année.
    PROSPÉRITÉ ÉCONOMIQUE
    La France connaît alors la prospérité économique ; les loisirs se développent ; les résidences secondaires aussi dont le besoin est potentialisé par la fermeture récente d’hôtels anciens (Coq Hardi, Deux Mondes, Casino, Cabourg-Hôtel, Grand-Balcon, Cour Normande, Ducs de Normandie…) et l’envie de neuf des clients.
    L’IMMOBILIER SE DÉVELOPPE
    Divers programmes immobiliers se concrétisent, réalisés par des promoteurs comme Mrs Bourlaut, Ribourel, Merlin, Le Sidaner… Les Clochetons, Miramar, Le Galion, Le Port, La Bizontine, Bel Cabourg, Cap Cabourg, Cabourg 2000, Plein Sud, Le Sporting, Saint-Michel, Prince Albert, Les Caravelles… sortent des sables ou des marais en quelques années.
    RÉALISATION DE LA ROCADE
    Le Maire obtient des Pouvoirs Publics la réalisation d’une rocade autour de Cabourg avec bretelle d’accès direct à l’autoroute A 13, passant en pont au dessus de la Dives, améliorant ainsi l’accès à la station. Un Collège neuf est ouvert avenue de la Divette près duquel un Gymnase est construit.
    MAISON DES CITÉS UNIES
    Parmi d’autres réalisations, citons la création de la Maison des Cités Unies servant aux réunions des Villes Jumelées, du prix littéraire Marcel Proust…
    De plus la Ville achète nombre de terrains, certains d’intérêt général mais privés comme le Garden Tennis, d’autres destinés à des réserves foncières (avenue de la Divette, avenue de l’Hippodrome…).
    DIGUE PROLONGÉE
    La digue, devenue Promenade Marcel Proust, est prolongée à l’ouest et à l’est. Bruno Coquatrix est réélu en mars 1977 et poursuit sa politique dynamique de développement mais décède le 1er avril 1979.

    DÉJÀ 1989
    Mais nous voici déjà en 1989… Or l’histoire nécessite du temps pour être analysée, surtout dans des contextes passionnels. Il nous paraît donc sage d’attendre quelques années encore avant de poursuivre la rédaction de cette passionnante épopée…

    Au total, Cabourg, par sa situation géographique, ses atouts architecturaux, ses infrastructures, son cadre de vie, son histoire aura connu le développement espéré par H. Durand Morimbau, qui avait fait sceller sous la première pierre du Casino de 1854 un " écrit " lu aux habitants incluant cette phrase :
    " En posant cette pierre sur les dunes actuellement désertes de Cabourg, je ne pense pas seulement poser la première pierre d’une grande Exploitation, mais en voyant devant moi, d’un côté, la plus belle plage qui soit en France, et de l’autre cette magnifique vallée d’Auge, l’une des plus riches du Calvados et de la Normandie, je proclame hautement et avec orgueil cette conviction qui m’anime que je scelle la première pierre d’une Cité nouvelle qui reliera bientôt Cabourg à Dives, et deviendra l’une des villes les plus florissantes du Département. "
    C’était la première page de la Ville moderne ; nous n’en sommes encore, aujourd’hui, qu’au début du Grand Livre de Cabourg…


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  • Le premier Casino de Cabourg  fut construit dans le vieux Cabourg. Il fut ensuite détruit au profit d'un nouveau érigé en front de mer.  Ce dernier laissera également sa place à celui que nous connaissons aujourd’hui.


    Un projet qui naît avec la naissance de Cabourg
    Après la « découverte » de la plage et du site de Cabourg par Henri Durand-Morimbeau, avocat parisien, et Achille Collin, secrétaire du Théâtre de la Porte Saint-Martin, en automne 1853, ces «promoteurs » de l’époque élaborent aussitôt le projet de construction sur les dunes d’un Casino avant même de dessiner le plan des avenues et de bâtir des villas, élément primordial et indispensable pour animer la nouvelle « colonie ».
    1854 - La première pierre d’un Casino
    Construit en bois sur une assise en dur, sa première pierre est posée le 9 mai 1854. La truelle ouvragée ayant servi à la sceller et le texte de l’écrit lu à la population rassemblée sont conservés en Mairie.
    1867 – Le Casino prend une nouvelle place et s’étend
    Mais ce premier Casino se situait au cœur des Jardins actuels, à une soixantaine de mètres de la Promenade de l’Impératrice (la Digue d’aujourd’hui). En 1867, Isouard décide d’en construire un nouveau mais en bord de mer, près du Grand Hôtel de la Plage, lui-même édifié 6 ans plus tôt. Bien distribué autour d’un théâtre, ce Casino, rapidement trop exigu, est prolongé en 1880 vers le sud par une vaste salle de bal.
    1909 – Le Casino actuel est construit
    Charles Bertrand transforme l’ensemble en 1891 et y installe l’électricité. Mais c’est en 1909 que ce même Charles Bertrand, propriétaire des « Grands Etablissements », décide de construire un nouveau Casino, plus fonctionnel, le Casino actuel.

    Gestion du Grand Casino
    Le Casino et le Grand Hôtel de Cabourg, par Justin

     

    Acheté en 1956 par la Ville, il était géré depuis 1997 par le Groupe Partouche. Suite à un appel d’offres, le Conseil Municipal a renouvelé au même Groupe en 2006, pendant les quinze années suivantes, la gestion de cet établissement.


     

    Le Grand Hôtel
    Le Casino et le Grand Hôtel de Cabourg, par JustinLe Grand Hôtel de Cabourg fut reconstruit en 1907 en pierre après sa première construction en bois en 1861 sous le nom de l’Hôtel de la plage. Il fut fabriqué pour accueillir les riches visiteurs venus de partout en France et notamment les parisiens. En effet les moyens de transport de l’époque étaient très lents, les visiteurs restaient donc en long séjour. La ligne ferroviaire qui menait de Caen à Cabourg mettait par exemple 3h pour atteindre sa destination ; les gens allaient plus vite à pied. L’hôtel situé juste à côté se nommait « l’hôtel de la poule » car les maitresses des riches hommes y étaient logées. Il fût aussi utilisé comme hôpital pendant un certain temps puis également comme logement de secours pour les enfants scolarisés pendant la seconde guerre mondiale.
    Marcel Proust a participé à sa renommée en y séjournant très régulièrement, sur de longues périodes.


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  •  La promenade Marcel Proust de Cabourg, par Mylène

     

     

    La promenade Marcel Proust de Cabourg, par Mylène 

     

     

     

     

     

     

    La promenade Marcel Proust
    En 1887, une digue permettant la promenade à pied est réalisée en bordure de mer afin de protéger le littoral. Cette digue sera édifiée sur une longueur de 1800 mètres. Dans la période de la fin du XIXème siècle et du début du XXème, période dite de la " Belle Epoque", Cabourg parachève son évolution et apparait comme la "Reine des plages".
    La promenade de Cabourg est la promenade piétonne la plus grand d’Europe avec 3,6Km de long.

     La plage
    « La plage des bébés » tel était le slogan scandé pour attirer les familles parisiennes en cure à Cabourg. En effet l’air iodé et vivifiant de la mer est réputé pour fortifier les plus jeunes. Dés le début du XIXème siècle, des villégiaturistes affluaient sur la plage pour prendre un « bain à la lame » aidés par des guides baigneurs. Ceux-ci les accompagnaient dans l’eau puis les femmes enlevaient leur maillot dans une « cabane » , plongeaient dans l’eau puis restaient quelques instants et se rhabillaient pour regagner le bord de la plage. 
    La promenade Marcel Proust de Cabourg, par Mylène
      




     

     

     

     

     

     

     

    La promenade Marcel Proust de Cabourg, par Mylène

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La promenade Marcel Proust de Cabourg, par Mylène 

     

     

     

     

     

     

    Des peintres ont aimés Cabourg. Ce fut le cas de René Xavier Prinet, dont on retrouve les œuvres au musée de Belfort. C’est la fin de la période impressionniste.  Il est l’auteur de «Promenade sur la digue », réalisée à  Cabourg en 1930.

    La promenade Marcel Proust de Cabourg, par Mylène

     



     

     

     

     

    Marcel Proust
    La promenade Marcel Proust de Cabourg, par MylèneMarcel Proust né à Paris XVIe (quartier d'Auteuil) le 10 juillet 1871 et mort à Paris le 18 novembre 1922, est un écrivain français, dont l'œuvre principale est une suite romanesque intitulée «  À la recherche du temps perdu », publiée de 1913 à 1926.

    Issu d'une famille aisée et cultivée (son père est professeur de médecine à Paris), Marcel Proust est un enfant de santé fragile et toute sa vie il aura des difficultés respiratoires graves causées par l'asthme.

    Son premier voyage, il le fait à 10 ans accompagné de sa grand-mère pour soigner son asthme, mais c’est surtout entre 1907 et 1914 qu’il profitera pleinement du temps passé à Balbec (nom qu’il donne à Cabourg dans son oeuvre).

    La promenade Marcel Proust de Cabourg, par Mylène« Ayant appris qu'il y avait, à Cabourg, un hôtel, le plus confortable de toute la côte, j'y suis allé. Depuis que je suis ici, je peux me lever et sortir tous les jours, ce qui ne m'était pas arrivé depuis six ans. » Voila ce qu'écrit Marcel Proust à Mme de Caraman-Chimay durant l'été 1907. Pendant sept ans, il va revenir au 4ème étage, chaque été, dans cet hôtel nouvellement construit et qui lui offre tout le confort moderne nécessaire à sa santé fragile.

    Marcel Proust a donc immortalisé le Cabourg du début du siècle dernier en renommant la station balnéaire du nom de Balbec. Dans A l'ombre des jeunes filles en fleurs, notamment, l'auteur dépeint la vie qui occupe le Grand Hôtel et la promenade qui longe la plage. « Cette salle à manger de Balbec, apparaissait nue, emplie de soleil vert comme l'eau d'une piscine. A quelques mètres de celle-ci, la marée pleine et le grand jour élevaient, comme devant la cité céleste, un rempart indestructible et mobile d'émeraude et d'or. »

    La promenade Marcel Proust de Cabourg, par Mylène
       



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  • Cabourg est surnommée « Reine de la Côte Fleurie » grâce à ses villas de style « belle époque » bordant des rues dessinées en forme de théâtre gréco-romain dont le point central est formé par les jardins du casino.
    A l’époque, les Cabourgeais n’avaient pas de contraintes architecturales.
    C’est pourquoi, nous pouvons trouver différents styles de villas, passant par les villas de style normand aux villas plus originales de style chinois.

    La ville de Cabourg étant devenue une station balnéaire en trente ans (1880-1990) des élégantes villas furent édifiées selon le style « second empire », caractérisées par des hautes toitures, pilastres, frontons et le respect des symétries. La résidence « Foch » ou la villa « Belle Lurette » illustrent bien cette période. Vinrent ensuite les chalets, puis au début du 20e siècle, apparaissent les manoirs de style normand dont « Marie-Antoinette » est un exemple. Entre 1880-1914 des élégantes villas furent construites sous la demande de grandes célébrités tout au long de l’avenue Aristide Brillant et de l’avenue du Commandant Touchard.



     

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les principaux propriétaires de ces villas sont les parisiens.
    Le colombage n’étant pas accessible à tous nous pouvons trouver beaucoup de faux à Cabourg.
    Les personnes qui avaient plus de moyens voulaient se distinguer des autres afin de montrer leur richesse. C’est pourquoi nous pouvons trouver des colombages verts sur certaines villas.


     



     

     

     

     

     

     

    Nous pouvons aussi trouver des colombages rouges sous les toitures.
    En effet afin de repousser les hirondelles qui pouvaient endommager le bois du colombage, ils le peignaient en rouge afin de faire un répulsif.
    Une des explications envisagée par les historiens est que ce rouge vif été conçu à l’aide de sang de bœuf, l’autre hypothèse étant que nos ancêtres scandinaves utilisaient cette couleur.


     

     

    Lorsque vous vous promenez dans Cabourg, pensez à lever les yeux. En effet vous pourrez apercevoir différents animaux sur le toit des villas. Ce sont les épis de faîtage.
    Les charpentes des toits pentus des villas sont en bois et forment donc des bords en biseau à leur sommet. Pour éviter que l’eau de pluie ne s’infiltre, les propriétaires plaçaient des cruches en terre cuite renversées sur la partie la plus haute de la charpente. L’industrialisation de la faïence au XVIe siècle apporte la polychromie et offre de nouvelles possibilités que les Normands vont être parmi les premiers à exploiter pour décorer le sommet de leur villa. Une véritable compétition informelle s’établit et chacun veut un épi de faîtage unique, le plus souvent représentant son métier, un animal (et le choix de la Mouette de bord de mer ou de la Cigogne, signe de prospérité, est fréquent), ses armoiries ou bien encore un dragon… De nombreuses villas de Cabourg sont encore décorées par de magnifiques céramiques. La Poterie du Mesnil de Bavent, à quelques kilomètres de Cabourg est une véritable curiosité à visiter. Beaucoup d’amoureux de la Normandie ramène une pièce unique comme souvenir typique de la région.

     

     

     

     

     

     

     

     


     

    Voici une des villas typique de Cabourg : la villa Marie-Antoinette.


     










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  • La Basilique, par FarahSainte-Thérèse est la plus connue des saintes française à l’étranger. Elle est morte à l’age de 24 ans le 30 septembre 1897 au carmel de Lisieux. Elle y était rentrée le 9 avril 1888 à l’age de 15 ans.

    Une Basilique a été construite pour elle. Elle se trouve à Lisieux c’est la plus grande église du XXe siècle.

    Sa construction a débuté en 1929 et sa consécration a eu lieu en 1954. Malgré les bombardements en juin 1944 la Basilique est toujours debout. Elle a été bénie le 11 juillet 1937, et aujourd’hui elle accueille plus de 200 000 personnes par an. Sa superficie : longueur 104 m hauteur du dôme 90 m pour 4500m2   En 1958, la décoration de la Basilique fut complétée par la pose de cinq mosaïques représentant les importantes étapes de la vie de thérèse.

    La Basilique, par FarahNotre visite guidée s’est bien passée : une guide nous expliqué l’histoire de la Basilique et de Thérèse, elle a été obligée de s’arrêter  car il y avait quelqu’un qui jouait de l’orgue ; en attendant nous sommes montées en haut de la basilique pour visiter le dôme. On a pu bien voir les mosaïques et les écritures. Ensuite, on a vu la bombe qui a failli exploser au pied de la basilique pendant  la 2e guerre mondiale.

    Les jolies mosaïques de la Crypte /achevée en juillet 1932 proviennent des ateliers de Jean Gaudin (1979-1954) complétées en 1958 par des scènes de la vie de Thérèse réalisées dans les ateliers de Pierre Gaudin (1908-1973).


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